Les particules de plomb sont légères mais pèsent lourd sur notre santé.
Le plomb n’existe pas à l’état naturel dans le corps. Quand des poussières de plomb y pénètre (essentiellement par voie digestive) elles mettent en danger la santé, surtout celle des femmes enceintes (risque de fausse couche, de bébé de petit poids ou prématuré ou déjà intoxiqué) et des jeunes enfants qui sont en plein développement et portent souvent les mains à la bouche. Chez eux l’intoxication par le plomb, appelée saturnisme, entrave le développement mental et physique. Elle entraine des troubles de l’audition, du comportement et des apprentissages, baisse de la concentration et des capacités intellectuelles, agitation, trouble du sommeil, anémie, retard de la puberté, et, plus tard (10, 20 et même 30 ans après l’absorption), cancer, maladie rénale ou cardiovasculaire ou troubles de la reproduction. Les premiers signes (pâleur, anémie, fatigue, douleurs abdominales) ne mettent pas forcément sur la piste de l’intoxication. Le diagnostic repose sur un dosage sanguin, la plombémie, examen gratuit en France pour les mineurs et femmes enceintes. Il n’existe pas de traitement, d’où l’importance de la prévention.
Les principales sources d’intoxication sont les peintures anciennes utilisées jusque dans les années 1990 (céruse, minium) et qui se dégradent avec le temps et l’humidité. Il ne faut pas les gratter mais les recouvrir pour empêcher toutes ces particules particulièrement volatiles de se détacher, et bien aérer les logements.
Les canalisations d’eau en plomb devraient avoir été remplacées depuis décembre 2013. Mais tous les branchements publics et privés ne l’ont pas été. Le plomb laminé qui assure l’étanchéité des balcons, toits et terrasses n’est toujours pas correctement réglementé.
L’essence au plomb a été interdite en France en 2000 et une majorité de pays suivent cette réglementation. Mais les particules de plomb persistent sur les chaussées, d’où l’importance de se déchausser en entrant chez soi.
Certaines activités industrielles (fonderies, batteries, recyclages de métaux, mines..) polluent pendant et après leur activité puisqu’ils sont très rarement dépollués. Les plombs de chasse et les activités de tir laissent leurs résidus toxiques dans l’environnement et intoxiquent les animaux qui y vivent. Ces terres plombées contaminent les cultures qui y sont pratiquées.
On trouve aussi du plomb dans certaines céramiques artisanales, les vitraux, le laiton, les aciers galvanisés, des maquillages (khôl, surma et rouge à lèvre très rouge), certaines argiles et les médicaments qui en contiennent, etc, etc…. et sur de nombreux monuments historiques dont le toit de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Depuis août 2008, il existe un outil de protection, le constat de risque d’exposition au plomb (CREP). Il s’impose pour les ventes et mise en location des logements construits avant 1949, mais il n’est pas toujours remis et il mériterait d’être perfectionné.
Sur la planète, très peu d'organismes contrôlent et informent sur le sujet. En France l'association AFVS collabore avec les particuliers, des collectivités et élus.
Contactez l'ASSOCIATION DES FAMILLES VICTIMES DU SATURNISME pour plus d'informations ou pour les soutenir (09 53 27 25 45 [email protected] www.afvs.net).