Le taux de participation à ces élections est resté stable, autour de 15%, malgré le contexte pandémique qui aurait pu détourner beaucoup du scrutin. La grande majorité des votant.es a utilisé le vote électronique. Ce taux de participation traduit la connaissance de ces élections par un même noyau de Français.e.s, assez au fait de la politique, des élus en place et des étiquettes.
Comme pour les municipales, les résultats indiquent qu’il y a une prime aux sortants malgré un bilan maigre quant aux avancées obtenues par les conseillers consulaires. De manière générale, les proportions gauche-droite sont conservées depuis 2017 avec autour de 150 élus pour la gauche et le reste pour la droite (dont LREM & ASFE).
LREM n’a pas grignoté sur l’électorat de gauche mais plutôt sur la droite traditionnelle des Français de l’étranger plutôt conservateurs modérés. Elle s’est implantée dans les grands centres urbains de la même façon qu’en France (Singapour, Londres, Luxembourg, NYC…).
La révolution copernicienne est l’ajustement à l’intérieur de ces blocs. On assiste à une poussée de la gauche écologiste, au détriment du PS et de FdM sans toutefois renverser la table. La dynamique est forte mais progressive. La plupart du temps, ce sont les listes en union des gauches ou de plusieurs partis de gauche qui arrivent en tête, ce qui pousse à renouveler ce scénario pour les prochains scrutins. Des circonscriptions sont perdues, souvent de peu, du fait de la présence de plusieurs listes de gauche. Un large rassemblement, qui reste un défi mais pourrait se transformer en opportunité, permet de penser que la gauche peut progresser dans la présence du nombre d’élus des Français de l´étranger pour les prochaines échéances.
L´urgence écologique est désormais au coeur des débats et engagements politiques, et était très présente dans les titres et professions de foi sur tout l’échiquier politique de ces élections consulaires. Les écologistes, ayant anticipé depuis longtemps les défis écologiques à venir, apportent des solutions sociales et sociétales concrètes que les autres forces politiques commencent à peine à appréhender.
Une satisfaction pour tous, la présence du Rassemblement National reste microscopique à l’étranger, ne correspondant en rien aux Français et Françaises ayant fait le choix de partager avec l’autre, avec le citoyen national dans le pays dans lequel il vit. Enfin, malgré des prérogatives très réduites de ces élus, il y a eu pléthore de candidats. On en conclut rapidement qu’au-delà du mandat proprement dit, très limité en lui-même, il s’agit plutôt de constituer des écuries sénatoriales.
Du côté des écologistes, l’inusable slogan « Penser global, Agir local » revêt dans ce mandat sa pleine signification, du mandat « d’informés » de la mandature précédente, nous souhaitons devenir des « conseillers » à part entière, évidemment, des conseillers des Français de l’étranger!
Plus information sur les évolutions locales de ces élections ici.