Enseignement et éducation à l’étranger
Pour des centaines de milliers de familles françaises résidant à l’étranger, la question de l’accès à l’enseignement de leur choix pour leurs enfants demeure primordiale, en particulier s’il s’agit de les scolariser dans le système scolaire français à l’étranger.
Beaucoup de ces familles sont très fortement attachées à la possibilité d’assurer un enseignement en français à leurs enfants, souvent issus de couples internationaux. Elles ont dans de nombreux pays accès à des écoles et lycées français de l’Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), c’est à dire à un enseignement conforme aux attendus du ministère de l’Éducation nationale qui exerce une cotutelle sur cette agence avec le Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères.
Ces écoles et ce réseau éducatif constituent l’un des principaux services qui rattachent fortement les Français·es de l'étranger et leurs enfants à leur pays d’origine. Cet enseignement présente de nombreux avantages bien au-delà de la langue : des méthodes pédagogiques originales de la maternelle jusqu’au bac, une possibilité d’assurer la continuité pédagogique en cas de retour en France, un accès privilégié à l’enseignement supérieur français, des programmes français ouverts sur les valeurs universelles citoyennes et de respect de l’environnement.
L’enseignement français à l’étranger, y compris dans des établissements relevant de l’État français ou ayant une convention avec l’AEFE, reste payant pour les familles françaises. Il est cofinancé par les frais de scolarité et le soutien public le cas échéant, sauf dans les établissements partenaires qui sont dans une logique strictement privée. Pour accompagner toutes les familles, un dispositif social de bourses scolaires permet aux familles françaises de tous les établissements AEFE de faire face aux coûts souvent très élevés. Ce système, mal réformé en 2013, n’arrive pas à suivre l’augmentation des frais de scolarité et mérite une attention toute particulière. Les écologistes attachent une importance prioritaire à cet accompagnement financier et solidaire.
Les dispositifs de soutien social et scolaire dont peuvent bénéficier les enfants en France sont souvent très limités à l’étranger. Il est important de
renforcer l’égalité des chances pour tous les enfants : enfants de familles boursières, enfants en échec scolaire, enfants à besoins éducatifs
particuliers, enfants handicapés.
Toutes les familles n’ont pas accès au réseau AEFE et celles qui sont hors réseau doivent être l’objet d’une attention toute particulière (modernisation de l’offre CNED, soutien au réseau FLAM…). Pour autant, l’outil d’influence diplomatique et culturelle qu’est l’AEFE demeure un pilier central d’accompagnement à l’étranger des parcours de vie de plus en plus internationalisés de nos concitoyen·nes.
Le réseau AEFE a néanmoins subi une forte dégradation en raison du retrait de l’État, accéléré par les politiques incohérentes de l’actuel gouvernement : coupes budgétaires brutales en 2017, suppressions inédites dans leur ampleur de postes de fonctionnaires détachés, mais aussi annonce d’une volonté de doubler les effectifs des élèves… La conséquence première est le renchérissement du coût de la scolarité que de nombreuses familles ne peuvent plus assurer. Les Écologistes - Europe Écologie les Verts dénonce cette situation, défend des solutions pour toutes les familles françaises et engage un programme de redynamisation de ce réseau d’enseignement français à l’étranger.
Pour maintenir le dynamisme du réseau AEFE, il est important de préserver et de renforcer cet outil. Pour éviter l’envolée des frais de scolarité, il ne
faut pas diminuer le financement de l’opérateur public AEFE au profit de l’aide financière directe aux familles.